On peut croire ou non aux légendes : chacune a sa part de rêve et de poésie. Celle du Rouge-gorge se rattache à la mort de Jésus. En ce temps là, ce n'était qu'un modeste oiseau au plumage brunâtre. Le jour de la Passion, il s'approcha bravement du supplicié sur sa croix ; de ses ailes, il essuya les larmes du Christ ; de son bec, il arracha les épines qui lui blessaient la tête, lorsqu'une goutte de sang tomba sur sa gorge, colorant à jamais son humble plumage. On pourra certes épiloguer sur la véritable couleur de cette tache. Inutile de chercher bien loin : le terme "orange-gorge" sonne mal ! Du coup, notre oiseau se voit crédité d'une coloration qu'il ne porte pas mais qui corrobore ce que dit la légende.
Outre ce plastron à nul autre pareil qui rend le Rouge-gorge immédiatement identifiable, la silhouette est originale : à contre jour -c'est-à-dire en l'absence de tout détail relatif au plumage-, le Rouge-gorge se résume à une entité tête-corps d'un seul tenant, le tout monté sur de longues pattes graciles. Ce portrait s'achève par deux gros boutons de bottine qui donnent au regard un air interrogateur. Le croira-t-on ? Le Rouge-gorge relève de la même filiation que le merle et la grive. C'est aussi un proche parent du rouge-queue, du rossignol et du traquet qui sont autant de membres célèbres de la famille des turdidés à laquelle les ornithologues se réfèrent pour désigner cette catégorie de passereaux.
Dès le mois d'avril, le rouge-gorge change d'habitude. Il était discret et il devient très bavard. Il chante quelques notes mélancoliques pour séduire les belles.Son chant est mélodieux, très aigu, varié, et on peut l'entendre presque toute l'année sauf durant une partie de l'été. Le rouge-gorge a des pattes très fines.
Le rouge-gorge gonfle ses plumes pour garder la chaleur. Il vit en couple, mais ce couple ne dure qu'une saison. La longévité du rouge-gorge est de quelques années.Ce sont de petits bagarreurs pour défendre leur territoire.
La nourriture
Les rouges-gorges se nourrissent d'araignées, de perce-oreilles, de chenilles, de cloportes. Ils mangent aussi dupain, des graines, des vers de terre, des insectes et des baies, des boules de graisses ou des larves.
Les prédateurs
Les prédateurs du rouge-gorge sont surtout le chat et le chien, ainsi que d'autres gros oiseaux ou des fouines qui mangent volontiers les oeufs.
Les rouges-gorges qui vivent près de l'homme se montrent confiants, ceux qui habitent les bois ont un caractère farouche. Cet oiseau est aussi un familier du jardinier et du promeneur en forêt. Pourtant, il n'aime pas trop la compagnie. Il est plutôt solitaire. Il se plaît dans les grandes villes et vient parfois picorer les graines sur les fenêtres.