Les 29 et 30 mai, on a observé les scientifiques à l'oeuvre sur quatre sites de l'Eurométropole.
Fruit d'un projet Interreg IV et s'inscrivant parfaitement dans le cadre de l'année internationale de la biodiversité, la journée des 1 000 espèces marquera le point de départ d'un projet BIPS (biodiversité urbaine) audacieux. Durant 24 heures, les 29 et 30 mai, des scientifiques de tout bord observeront, identifieront et recenseront faune et flore de quatre sites de l'Eurométropole, le tout sous l'oeil du grand public convié, lui aussi, à la fête.
Le concept, hollandais à la base, est simple : il s'agit de réaliser, en 24 heures, l'inventaire du plus grand nombre d'espèces possible. « C'est vraiment un projet audacieux, un véritable challenge », s'enthousiasme Christophe Gruwier, écopédagogue de Mouscron qui précise toutefois que cette journée ne sera que le point de départ d'une pièce qui se jouera en quatre actes. « Le premier, la journée des mille espèces, permettra d'observer et d'évaluer la biodiversité le deuxième acte consistera à offrir des formations bilingues sur le thème de la biodiversité le troisième tournera autour de la sensibilisation et de l'éducation et, enfin, quatrième acte, le lancement de campagnes grand public », détaille l'écogarde.
Pour lancer ce projet BIPS au long cours, quatre sites ont donc été retenus, trois outre-Lys (à Ploegsteert, à Harelbeke et à Palingbeek) et un côté français (les Prés du Hem à Armentières). Là, des scientifiques venus de tous les coins de Belgique et de France s'affaireront du samedi midi au dimanche midi à la recherche du moindre insecte, mammifère, champignon, oiseau, batracien, mollusque, pollen, arbre... Aucun être vivant de ces quatre sites ne sera oublié. « Toutes les disciplines naturalistes seront représentées, précise Christophe Gruwier. Et les résultats pourront être consultés en temps réel sur internet. » Mieux même, on pourra, ces jours-là, venir observer les scientifiques à l'oeuvre. « On veut absolument y associer le grand public, les familles... C'est une belle occasion de démontrer que les enjeux de la biodiversité ne doivent pas rester l'apanage des scientifiques », explique Slimane Tir, président de l'Espace naturel Lille Métropole. « On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre, continue-t-il. Il faut un peu de miel. Notre miel à nous, ce sont les visites guidées, les sorties, les animations nature, les observations nocturnes, les réveils enchanteurs... » La journée des mille espèces se veut donc, au-delà de toute considération d'ordre purement scientifique, moment de rassemblement. Rassemblement franco-belge mais aussi entre scientifiques et amateurs. Car, comme le rappelle Slimane Tir, il y a un message à délivrer : la biodiversité est l'affaire de tous, elle se joue et se préserve aux portes des villes. •
Les partenaires du projet BIPS : villes de Mouscron, de Comines-Warneton, d'Estaimpuis, HD Gestion ASBL, Espace naturel Lille métropole, province de Flandre occidentale, parc régional des Westr-Vlaamse Heuvels.
www.1000especes.eu
Une Journée des 1000 Espèces?
BIODIVERSITÉ SANS FRONTIÈRES
Afin de pouvoir prendre les mesures de protection adaptées, il est indispensable de récolter un maximum de données. Les lieux où on peut les rencontrer. Ce dont elles ont besoin. Ce dont elles raffolent.
Les espèces disparues en Flandre peuvent très bien survivre en Wallonie et en France. Certaines espèces pourraient, pour autant qu’on crée les conditions adéquates, trouver le chemin du retour.
UNE EXPÉRIENCE DE LA NATURE UNIQUE
Il y a de nombreuses façons différentes d’expérimenter la nature. Se balader à pied ou à vélo, profiter d’une journée ensoleillée,… Génial. Mais combien de personnes expérimentent la nature de façon active? Gestion, étude, photographies de la nature, …
Vous apprendrez à mieux connaître la nature et vous la regarderez d’un tout autre œil. Notre objectif est de stimuler une expérience active de la nature. C’est plaisant, intéressant et intrigant. Ce sont d’ailleurs souvent les bénévoles qui nous fournissent les données sur le terrain nécessaires pour prendre les mesures de protection adaptées.
Afin de pouvoir rassembler un maximum de données, les organisations naturistes ont créé elles-mêmes une base de données online:
Que va-t-on compter?
On pourra consulter ici en live les résultats provisoires sur les différents sites (De Gavers, Ypres, Ploegsteert et Armentières).
Les résultats finaux – après examen microscopique des espèces qu’on ne peut pas déterminer à l’œil nu - sont attendus aux alentours du 1 juillet 2010.