Je vous présente Eliomys quercinus, appelé Lérot, rongeur nocturne de la famille des Myoxidae. (Photo prise en juillet 2015).
Il mesure environ 15cm, sans la queue qui mesure 10cm.
il pèse 60g en avril mais son poids double en automne avant l'hibernation.
On le trouve un peu partout en Europe sauf dans les îles britanniques et en Scandinavie, mais il est en forte régression dans son aire de répartition.
Mammifère terrestre et surtout arboricole, il vit dans les jardins, les parcs et les vergers mais fréquente aussi greniers et vieux bâtiments. Capable d'escalader un mur, son agilité et sa vivacité sont remarquables.
Il se nourrit principalement de fruits, de graines et parfois d'insectes ou d'animaux plus petits que lui.
Sa longévité est de 3 à 4 ans. La femelle a une seule portée par an de 2 à 7 jeunes.
De moeurs nocturnes, les lérots dorment et hibernent dans des trous d'arbres, des nichoirs ou dans d'anciens nids d'oiseaux.
Ici, un nichoir en béton/bois installé à son intention. L'accès à l'habitacle se fait par un trou situé derrière le nichoir, coTé tronc d'arbre.
Ils affectionnent également les nids d'oiseaux genre merle ou grive, comme celui-ci, qu'ils recouvrent de mousse.
Un relevé précis de chaque nichoir est effectué, localisation, contenus, nombre de locataires.
Sur les 24 nichoirs, 18 lérots ont été comptabilisés, contre 33 en octobre dernier (un record).
Difficile d'en tirer des conclusions sachant que les cavités naturelles sont nombreuses sur le site et qu'elles ont peut-être été privilégiées en cet hiver plutôt clément.
Chaque nichoir, occupé ou non, est complètement rempli de mousse. Le lérot peut en effet changer de nichoirs en cours de saison. Une partie du nichoir est réservée au dortoir et une autre aux latrines.
Courant octobre, le Lérot entre en léthargie dés que la température passe en dessous de 12° pendant plusieurs jours.
Il restera ainsi en boule, jusqu'en mars/avril.
En léthargie complète, il ne réagit pas au moindre dérangement, ni ne se réveille.
Comme souvent dans les nids ou nichoirs, les parasites sont bien présents (sur la tête et le bout de la queue).
Il n'est pas rare de constater la présence de plusieurs individus dans un même nichoir.
Trois Lérots dans celui-ci mais on en a déjà compté jusqu'à 7 !!!
Texte et images - Michel VANWARREGHEM