Colloque mars 2016 : Présentation sur la PERMACULTURE
Un dossier de Christine VANDOOLAEGHE
Définition de la permaculture :
C’est une forme de culture qui prend exemple sur la nature. C’est bien plus qu’une association de techniques agricoles. Cela rapproche plus d’une philosophie de vie.
Faire de la permaculture, c’est prendre soin de la terre, se consacrer à une production alimentaire saine, c’est observer et étudier le fonctionnement des écosystèmes naturels et favoriser la biodiversité, c’est aussi être présent au monde et améliorer le rapport à la vie.
Comment en suis-je venue à découvrir ce terme et à le comprendre ?
C’est une longue histoire et elle remonte à mon enfance. J’ai baigné dans une famille de jardiniers. Mes 2 grands-pères passaient beaucoup de temps dans leur jardin et à chacune de nos visites familiales, il y avait un rituel : un passage obligé dans leur potager. Toute petite je profitais donc de leurs connaissances et certaines choses entendues et vues m’ont marquées. Je me souviens par exemple de quelques jours de vacances passés chez mon grand-père paternel que je suivais partout au jardin avec l’espoir de pouvoir « aider ». J’aimais en particulier le moment des semis. J’étais vraiment impressionnée par toute la patience que déployait mon grand-père à préparer sa terre. Il m’expliquait qu’il était très important qu’elle soit meuble et fine avant de recevoir les semis. Il enfonçait alors un petit piquet, puis déroulait un fil jusqu’au chemin où je l’observais, afin de tirer des sillons bien droits. Venait ensuite le moment du semis où par un geste très précis du pouce sur le majeur et l’index il faisait tomber la graine dans le creux du sillon. Ensuite, il recouvrait de terre, enlevait le fil et c’est à se moment que j’enfilais des planches de bois en guise de semelles. Je pouvais marcher en me déplaçant latéralement sur son sillon dans le but de tasser les graines. Les semis finis, il tendait un fin fil qui formait une sorte de toile d’araignée au-dessus puis il terminait son travail avec satisfaction en plantant un épouvantail pour oiseaux de sa fabrication : une tête de chat en métal noir dont les yeux étaient des billes de verre. Ça m’amusait beaucoup. C’est un truc que j’ai retenu pour éloigner les oiseaux de mes propres semis bien plus tard.
Ma grand-mère maternelle était une passionnée de fleurs. Elle n’en avait pas beaucoup, mais je me souviens encore du parfum enivrant de sa bordure de petits œillets blancs. Je n’ai jamais retrouvé cette variété ni ce parfum. Maman aussi était et est toujours malgré son âge une jardinière complète qui a reproduit ce qu’elle a toujours vu faire. Jusqu’à mes 10 ans, j’ai profité d’un grand jardin avec des arbres comme terrain de jeu, cachette ou endroit d’observation. J’aidais maman pour la cueillette. J’écoutais ses conversations avec la voisine Clémentine. C’était une sacrée jardinière, fille de maraîchers spécialisés dans la culture de l’asperge, elle avait toujours quelques conseils à donner. Moi j’adorais l’écouter, le nez chatouillé par le parfum de ses belles roses. Tout cela faisait le bonheur de mon enfance.
À 10 ans nous avons déménagé en ville. Quel choc ! Plus de jardin. Mon terrain d’observation se limitait à une cour entourée de plaques de ciment et une petite pelouse avec des plants de fraises. Un petit jardin a été aménagé avec des plantes horticoles sans aucun intérêt. La seule plante qui me parut digne d’intérêt était une liane. Ce chèvrefeuille panaché, une fois bien installé attirait une multitude de vies. J’y ai vu le roitelet à triples bandeaux, pourtant rare. Le troglodyte y faisait son nid aussi. C’était plein d’abeilles et d’insectes lors de la floraison. Au pied du chèvrefeuille, au et à mesure des années, les feuilles se sont déposées, formant ainsi une épaisse couche d’humus. Là aussi, je pouvais observer de la vie et comment ! Il suffisait de soulever un peu les feuilles, gratter la masse noire grumeleuse pour y découvrir cloportes, collemboles, vers de terre et tout un foisonnement de petits animaux. Cet endroit était rarement sec, car l’humus évite l’évaporation et favorise la pénétration, en douceur, de l’eau lors des pluies.
J’ai donc gardé cet intérêt pour la nature et le jardinage tout au long de mon parcours de vie. Et partout où j’ai vécu, il me fallait un jardin. Mes années en Afrique m’ont amenée à d’autres observations. J’ai pu constater par exemple, dans le nord du Bénin, en 3 ans une dégradation catastrophique sur la colline que je voyais de la maison. À mon arrivée, elle était verte. À causes des interventions humaines, telles que le déboisement intensif, le débroussaillage par la technique des feux de brousse où le surpâturage, le terrain s’est érodé très rapidement. Il n’y avait plus de terre. Entre la latérite apparaissait la roche. Un gros problème bien sûr, car la population augmentant on ne pouvait plus cultiver là haut. Quand je parle de latérite et c’est ce que j’avais aussi dans mon jardin. Imaginez-vous une terre rouge, plus fine que le sable qui retient mal l’eau, qui se réchauffe rapidement et devient vite poussière. Ce substrat est peu vivant. C’était difficile de cultiver nos légumes. On s’est rendu compte qu’il fallait apporter des matières organiques non seulement pour enrichir la terre, mais aussi diminuer l’arrosage. En couvrant le sol, on supprimait une partie de l’évaporation. On a pris ce qu’on pouvait trouver sur place : du fumier de cheval et des coques d’arachides. On a fait des buttes recouvertes de nattes de palmes. Les creux entre les buttes permettaient de bloquer l’eau et sa pénétration douce au niveau racinaire de nos plantations. Les nattes protégeaient les jeunes semis des fortes pluies, des écarts de températures nocturnes et également du soleil brûlant. Comme en Belgique j’ai voulu faire un tas de compost avec les déchets végétaux de la cuisine, le fumier de nos lapins et les feuilles balayées. Erreur ! Grosse erreur ! Ce qui fonctionne sous un climat ne fonctionne pas forcément sous d’autres cieux. Oui, bien sûr les décomposeurs sont arrivés, mais avec eux des scorpions, pas vraiment souhaités, de même pour un serpent et une grosse fourmilière. Cette dernière me semblait être un bon signe. C’était oublier qu’une fourmilière grandie et à des besoins de plus en plus importants. Une nuit ces fourmis ont attaqué nos lapins. Nous avons passé des heures à sauver notre élevage. Difficile parfois de subir les conséquences de ses erreurs. Enfin, ce qui s’est passé nous a appris à rejeter à jamais l’idée de composter à l’européenne. Dorénavant, partout où nous avons vécu sous les tropiques nous avons retenu cette leçon : nos apports de déchets ont été étalés au fur et à mesure aux endroits cultivés. J’ai pris l’habitude quand j’arrachais les feuilles fanées de les déposer au pied de la plante. Au Tchad qui se situe en zone sahélienne, j’ai pu constater la désertification et quelques méthodes mises en place pour protéger les cultures comme les plantations sur terre creusée en demi-lune.
De retour en Belgique, nous avons acheté une maison avec un grand terrain. Je me suis confrontée à un autre problème. La terre était de l’argile pure. Et de fait, j’ai pu découvrir dans les archives de la ville que mon terrain était une ancienne argilière avant la guerre. (un lieu d’extraction de l’argile pour la fabrication de buses de drainage) et avait ensuite été destiné à l’élevage de vaches comme lieu de pâturage. Cette prairie avait été généreusement enrichie d’engrais chimique chaque année. Le sol était lourd, tassé et compact. Je vous assure, c’était désespérant de travailler cette terre. Impossible à travailler par temps humide ni par temps sec. Soit elle collait aux outils, aux bottes, soit elle était dure comme de la pierre. J’ai demandé conseil. On m’a dit : ajoutez du sable, ajoutez de la perlite…une seule personne m’a donné le bon conseil. « Il n’y a qu’une seule solution et c’est planter des arbres ou des arbustes et patienter que la nature fasse les choses ». C’est ce que j’ai fait. Peu à peu, les racines ont aéré le sol, les feuilles ont couvert celui-ci. D’autres plantes ont été introduites, des sauvages se sont installées toutes seules, profitant de cette couche d’humus…tout un monde vivant s’est installé. Il fallut 10 ans pour obtenir une belle terre riche et meuble.
La permaculture a un sens très large, mais je retiens pour ma part ceci : garder, créer, transmettre une terre vivante. C’est donc essentiellement cela : observer les écosystèmes et les reproduire. Nourrir en couvrant la terre pour qu’elle reste ou redevienne vivante. Ainsi elle pourra nourrir tout ce qu’on y plante. Une terre vivante contient un grand nombre d’insectes, de vers, de bactéries, de champignons… Tous jouent un rôle déterminant dans la transformation, la constitution des minéraux, des acides aminés, des éléments essentiels nécessaires au végétal. Celui-ci pourra assimiler ces éléments par son système racinaire. UNE TERRE VIVANTE EST UNE TERRE NOURRIE ET NOURRISSANTE QUI POURRA PRODUIRE UNE ALIMENTATION SAINE ET PRODUIRE PLUS !
La permaculture est la meilleure agriculture qui soit pour l’avenir de l’humanité. Cette agriculture est fondée sur le « bon sens » puisqu’elle se base sur l’observation, l’apprentissage et la compréhension du fonctionnement des écosystèmes naturels pour appliquer différentes techniques. Elle reproduit ce que la Nature fait depuis des millénaires. Cette agriculture écologique régénère les écosystèmes. Elle reconnecte les Hommes à la terre. Elle les fait prendre conscience que la Nature est un tout et qu’ils en font partie.
La permaculture est une solution pour nourrir sainement l’humanité. En fait, dans le mot »permaculture », on devine « permanent ». La permaculture produit plus et en permanence sur une plus petite surface que l’agriculture conventionnelle. Dans ce type de production, on peut aller jusqu’à 7 récoltes par an. Elle permet de produire des fruits et légumes tout au long de l’année. Ce qui n’est pas envisageable en agriculture industrielle. L’agriculture industrielle telle qu’elle est appliquée ne peut pas de réduire la famine. Elle n’est pas durable : elle épuise les sols. Les apports chimiques, la mécanisation à outrance détruisent la vie du sol. (Déjà les agriculteurs constatent une baisse de production) L’agriculture industrielle est un grand consommateur de produits fossiles, il est également tenu pour principal responsable de la destruction du milieu. Ce ne sont pas les grandes cultures industrielles ni les OGM qui nourrissent l’humanité, mais principalement le travail d’1 milliard de paysans aux mains nues et en grande partie des femmes. Pourtant 80% des terres arables appartiennent aux multinationales.
La permaculture c’est aussi une approche globale. C’est un engagement citoyen vers un mode de vie à la fois simple et complexe pour le bien-être de tous. Cela correspond à un respect profond du vivant. Toute action est réfléchie, car chaque action a un impact sur l’environnement.
Le permaculteur applique à merveille ce qu’annonçait Lavoisier : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». C’est ainsi que les animaux ont un rôle important à jouer dans la permaculture, car ils font partie du cycle et de l’équilibre naturel. Il complète la boucle du recyclage. Exemples :1. les poules – limaces, insectes- recyclent les déchets ; poules –oeufs ; poules-viande ; fientes des poules riche engrais naturel. 2. Les abeilles de la ruche pollinisent et de ce fait augmente la production des fruits et légumes et procurent du miel.
Dans l’aménagement d’une ferme maraîchère pour la permaculture, la conception doit être bien réfléchie. Cette conception (design) tient compte de l’adaptation au milieu environnant (disposition du terrain par rapport au Nord), conditions climatiques et autre qui pourraient avoir un impact sur la production maraîchère, accès à l’eau. Elle garde toujours l’idée de ne jamais laisser la terre à nu.
La permaculture rassemble différentes techniques. Ces techniques et méthodes permettent une production plus importante de fruits et légumes.
Une terre jamais à nu. Il s’agit de reproduire ce que fait la nature. La terre n’y est jamais nue. La terre doit être recouverte en permanence, soit de végétaux, soit d’un paillis, soit d’un mulch pour former une litière écologique. Ce paillis en se décomposant va nourrir de nombreux êtres vivants : micro-organismes, insectes, cloportes, vers de terre…
« La forêt nourricière est un système de culture basé sur l’implantation d’arbres, d’arbustes et de plantes vivaces, conçu pour imiter la structure et les processus d’une forêt naturelle. » explique l’horticulteur Wen Rolland, permaculteur et concepteur en systèmes écologiques. « L’idée est de créer un environnement qui demande de moins en moins de travail, qui nourrit l’être humain, mais aussi l’environnement. »
Ce type de plantation intègre des petits écosystèmes dans un grand écosystème. Il y a une synergie entre les plantes et l’équilibre se fait tout naturellement.
Buttes La culture sur buttes consiste à surélever une planche de plantations de plusieurs cms par rapport aux allées. Cette surface très bien entretenue coûte cher en travail manuel, mais permet d’obtenir sur une petite surface une grande productivité. C’est une technique millénaire.
Mare, système de récupération et d’épuration de l’eau
L’eau joue un rôle primordial dans un jardin. Elle attire irrémédiablement toute une faune. Privilégier l’aménagement d’une mare est une manière de reconnecter avec la nature et d’améliorer la biodiversité du lieu et d’aller vers l’équilibre de l’écosystème. Il semble logique aussi de récupérer l’eau et de l’épurer naturellement. L’eau doit être accessible aux cultures.
Associer des plantes, c’est planter des espèces qui vont chacune jouer un rôle et être utile. Ces plantes offrent des fonctions vitales à l’écosystème : fixer l’azote dans le sol (légumineuses), aérer le sol (racine pivot), support (maïs pour haricot), accumuler les éléments nutritifs, attirer les alliés du jardinier (plantes aromatiques: lavande, thym…) et éloigner les insectes ravageurs (sauge sclarée par son parfum perturbe).
Rotation des cultures ou culture en jachère. Elle permet de laisser reposer le sol pendant un certain temps pour qu’il puisse retrouver sa fertilité et sa texture et ainsi jouer son rôle de filtre pour les eaux d’écoulement.
Biodynamie (Rudolf Steiner pionnier) Le jardinier tient compte des astres et en particulier de la lune pour choisir le moment d’intervenir. On sème par exemple en lune montante. On coupe les arbres en lune descendante…
Mandala Le mandala fait partie du design dans la réalisation d’un jardin. Il apporte un côté philosophique à la conception.
On peut différencier les termes agrobiologie, agroécologie, permaculture…mais ils ont ceci en commun :
- Ces agricultures produisent de quoi nourrir la population locale, de manière naturelle, sans intrants chimiques, en respectant le milieu, voire en restaurant l’environnement.
- Elles créent de nouveaux d’emplois
- Elles créent des liens humains
- S’adonner à se mode de production agricole, rend l’agriculteur indépendant des lobies
- Les permaculteurs parlent souvent de bien-être et de bonheur
Quelques modèles expérimentaux dans le monde, fermes ou jardins de permaculteurs :
Fraternités ouvrières, rue Charles Quint, Mouscron en Belgique. Josine et Gilbert Cardon ont planté leur forêt-jardin, il y a 40 ans. Le résultat est étonnant ! On y trouve sur 2000 m2 de terrain entouré de maisons, une diversité phénoménale de végétaux qui se développent dans un microclimat. Leur forêt comestible est un lieu de partage.
La Ferme du Bec-Hellouin Normandie Charles et Perrine Hervé-Guyot
De woudezel Woumen Belgique Diderik Clarebout
De multiples exemples dans le monde prouvent qu’il est possible de faire face aux conséquences désastreuses des interventions humaines.
L’agroécologie qui a une dimension sociale développée a fait ses preuves en particulier dans des zones peu aptes à l’agriculture, telles que des zones arides. Voir son application au jardin de Pierre Rabhi en Ardèche.
Sacher que planter en zone aride c’est possible ! Voir projet Gorom-Gorom au Burkina Fasso de Pierre Rhabi ; Bénin, projet Songhaï.
PLANTER DES ARBRES MÊME EN ZONE ARIDE PEUT FAIRE REVENIR L’EAU ! C’est le cas au Brésil : le photographe brésilien, Sebastiao Salgado revenu dans la région de son enfance, a constaté la dégradation de l’environnement. Avec son épouse, il a réussi à remettre en place grâce à des plantations, un écosystème complexe et à faire revenir l’eau. C’est le cas également au Pérou, grâce au Projet « El Clima Cambia, Cambia Tu Tambien »ou les communautés locales reboisent pour faire face à l’érosion et à la sécheresse.
Dans tout l’univers, ainsi que pour toute la nature sur notre planète il y a interaction des différents éléments dans le système et nous en faisons partie de cette Nature !!! Ne l’oublions pas. « Qui cueille une fleur dérange une étoile » Théodore Monod
Où se situe le problème ?
Ce sont nos modes de vie. L’empreinte écologique de nos pays industrialisés est trop importante. Une minorité de la population mondiale consomme les ressources plus vite qu’elles ne se régénèrent. Dans son ensemble l’humanité consomme 1 ½ X ce que peut procurer notre planète. (Rapport »Planète Vivant » WWF 2012)
Chiffres de la FAO, l’organisation mondiale pour l’agriculture (SOS faim)
14,5% des émissions de gaz à effet de serre viennent de l’élevage dans le monde
(déforestation, transport, labourage intensif pour le soja, méthane d’origine animale) solution : élevage au sol, production en circuit court.
Conclusion : (voir le film « Demain »)
Des scientifiques nous annoncent la disparition de l’humanité. Certes, car nous sommes une espèce qui cause elle-même sa perte. Ce qui n’est pas le cas pour le reste de la Nature. Elle a une capacité énorme de se régénérer. Notre survie dépend donc de nous. Il est donc indispensable de changer nos modes de vie. « Vivre simplement pour que d’autres puissent simplement vivre » Jonathan Porritt. Pour cela il faudra questionner tous les secteurs de notre existence.
Nous sommes et vous les jeunes, vous êtes porteur d’espoir, car vous pouvez nous aider à changer la société! Ne dites pas : seul je ne changerai pas grand-chose parce que mes actions n’auront pas d’impact au niveau mondial. Et bien c’est par contagion culturelle que cela va fonctionner. Il s’agit d’amorcer le changement vers un monde écologiquement durable et socialement soutenable.
Dajaloo ensemble avec les paysans
La terre va revivre fraternités ouvrières 58 rue Charles Quint 7700 Mouscron Belgique
2 ou 3 ruches dans mon jardin Fabrice De Bellefroid
Permaculture Perrine et Charles Hervé-Gruyer
L’agroécologie une éthique de vie Pierre Rabhi
4 Saisons du jardinage bio Débuter en permaculture
Manuel de culture sur butte Richard Wallner
Créer un jardin-forêt Patrick Whitefield
Plantes compagnes au potager bio Sandra Lefrançois et Jean-Paul Thorez
Mariages réussis Brigitte Lapouge-Déjean
Le manuel des jardins agroécologiques Terre & Humanisme
Le livre noir de l’agriculture Isabelle Saporta
Des légumes en hiver Eliot Coleman